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Pourim (Meguila au plag)

Pourime (Meguila au plag)

La guemara Mehila 4,a nous enseigne qu’il nous incombe de lire la Meguila à la nuit (du 14 Adar) et de la répéter le lendemain.

Peut on lire la alors la Meguila au Plag Hamin’ha?
(Voir conclusion )

Il est connu que d’après Rabbi yehouda on peut Arvit lehathila au plag . Mais qu’en est il pour les autres mitsvotes ?

Selon Rabbenou Tam il en est ainsi aussi pour la mistva du chema ( et sûrement pour les autres mitsvotes comme la lecture de la meguila), car selon Rabbi Yehouda le plag a le din de la nuit [Tossefote Berahote 2,a qui rapporte comme prouve que « ainsi est la coutume » (de faire le Chema au Plag);
voir aussi le Mordehaii qui rapporte au nom du Raaviya que celui qui referait le chema à la nuit sera taxé de « Youhara »!]

Cependant, la grande majorité des décisionnaires ne sont pas d’accord avec Rabbenou Tam et ainsi est la Halakha .

Peut on alors s’appuyer sur Rabbenou Tam en cas de force majeur pour lire la Meguila au Plag ?

Le Troumat Hadechene rapporte que l’on pourra se montrer indulgent et ainsi rapporte le Choul’han Âroukh(692,4).

Il en ressort des propos même du Troumat Hadechen (Siman 109) que l’on peut s’appuyer sur Rabbenou Tam qu’en cas de force majeur, car comme mentionné plus haut la majorité des richonimes sont en désaccord avec cette opinion.

Aussi ,le Gra (692,10) précise que cela est valable uniquement pour ceux qui font toute l’année comme Rabbi Yehouda . Mais ceux qui suivent les sages ne pourront pas s’appuyer sur Rabbenou Tam même en cas de force majeur .
Et étant donné que le Choul’han Âroukh a écris dans le Siman 233,1 que la coutume est de suivre les sages ,on pourra pas à priori être indulgent ici , car ce qu’il a retranscrit au Siman 692,4 concerne que ceux qui suivent Rabbi yehouda (et bien que cela contredit ce qu’il écris dans le Siman 233,1 , ainsi est l’habitude du Choulhan Âroukh de rapporter différents avis qui parfois ne collent pas ensemble …
[Voir le Gra dans O.H au Siman 498,4]

Aussi bien que le Choul’han Âroukh écris au Siman 233,1 qu’en cas de force majeur on pourra faire arvit au plag ( même pour nous qui suivons les sages) , et que selon cela on pourrait se montrer indulgent concernant la lecture de la Meguila au plag ( ainsi que le Choulhan Âroukh rapporte au Siman 692,4) , il semble en réalité difficile d’appliquer cette mesure d’indulgence pour la Meguila (ainsi que pour les autres mitsvotes) .
En effet , pour pouvoir se montrer indulgent ici , il convient d’associer 2 grandes koulotes à savoir :
1)Appliquer la halaha comme Rabbi
Yehouda ( chose qui est admis pour arvit en cas de force majeur)
2)Mais aussi considéré que la halaha suit Rabbenou Tam , à savoir que ce que dit Rabbi Yehouda est valable aussi pour les autres mitsvotes
[Voir le Péri ‘Hadach (692,4) qui écris qu’il ne fait pas l’ombre d’un doute que la Halakha ne suit pas le troumat hadechen (même pour ceux qui suivent Rabbi yehouda toute l’année ). En effet il est marqué « ולילה ולא דומיה לי » ou il en ressort que la Mitsva ne peut se faire qu’à la nuit (même selon Rabbi yehouda) au même titre que la mistva de manger la Matsa à la nuit . Et tel est l’avis du ‘Hayé Adam 155,5 ainsi que du Âroukh Hachoul’han 692,8 (a savoir que l’on ne peut pas comparer arvit qui dépend du zman des Korbanote avec les autres mitsvotes qui doivent se faire précisément à la nuit ).

C’est pourquoi cas de force majeur ou on a pas la possibilité de lire la Meguila à la nuit ,on organisera une lecture au plag mais sans réciter de bénédiction, afin de prendre en considération l’avis du Peri ‘Hadach et du Gra . Et ainsi trancha le Rav Markus (Mordehaii) Rottenberg (grand père du Rav M.Rottenberg actuel de pavé) lorsqu’il fut questionné sur cette question à l’époque de la Shoah où il était impossible de sortir à la nuit pour lire la Meguila en communauté [Chout Yad Mordehaii Siman 13 (qui a compris le Choul’han Âroukh comme le Gra, et même si l’on pourrait l’expliquer différemment, cet avis reste suffisamment considéré pour appliquer le fameux principe de « Safek berakhote Lehakel »)].

De plus , il est a noté que selon le Teroumate Hadechen qui est à l’origine de cette indulgence le plag ne se calcule pas 1h15 avant la chekia mais 1h15 avant la nuit.
Et ainsi écris le Beth Yossef au Siman 682 (au nom du Troumat Hadechene) et ainsi il en ressort du Choulhan Âroukh au Siman 263,4… Et ainsi à toujours était la coutume de l’ensemble des sefardimes de se référer au second plag [‘Hayime Chaal Tome 2 Siman 38 fin ot 70;Birké Yossef 261; Ben ich haii 1 parachat Yayakhel ot 4 et 8; ‘Hazon Ovadia chabbat 1 page 181;
Or letsion Tome 2 Page 147;Halikhote Chabbat Tome 1 perek 8,3]

Et bien que la coutume de nos jours s’est répandu de suivre le 1er plag ( chose non évidente pour les séfaradimes) il semble difficile de nouveau de tirer la ficelle des 2 cotés à savoir suivre la koula du troumat hadechen qui autorise de lire au plag ,
et en même temps suivre le Gra concernant le calcul du Plag .

C’est pourquoi d’ailleurs que Rav Ovadia Yossef qui se montrait plus souple et autorisait de lire la Meguila au plag avec beraha (chose non évidente comme expliquée plus haut ) ,admet que cette autorisation est a condition de faire en sorte de se baser sur le 2eme plag et non le 1er (car selon le troumat hadechen et le Choulhan Âroukh c’est le 2eme plag qui est a prendre considération )
Autrement ( si on lit la meguila au 1er plag) on la lira sans réciter de bénédictions . [Yebia Omer nouvelle édition Tome 1 siman 43 note 19 ]

En conclusion :
A)Il va de soit que celui qui a la possibilité d’écouter la Meguila à la nuit soi même ( ou en amenant une personne capable de lire la Meguila à domicile ) qu’il sera largement préférable d’agir ainsi ,
même pour cela on la lira seule (car lire avec minyan reste finalement qu’un Hidour Mitsva)
[Il est a noté qu’une personne qui possède une Meguila en parchemin pourra s’aider d’un enregistrement pour faciliter la lecture ( c’est à dire qu’elle peut écouter un verset puis mettre pause , et lire ce verset tout seul et ainsi de suite )].

B)Si cela n’est pas possible on fera en sorte d’écouter la meguia au plag .
Selon certains avec berakha mais selon d’autres sans berakha ( surtout si on lit au 1er plag) et il semble qu’il soit préférable d’appliquer le principe habituel de Safek berakhote lehakel et donc de ne pas réciter la bénédiction .

C)Il est intéressant à savoir qu’en cas de grande force majeur que certains grands décisionnaires tolèrent d’écouter la meguila par zoom à la nuit .
[Igrot Moché O.H Tome 2 Siman 108 (voir aussi le Tome 4 Siman 91 ot 4 ainsi que le Siman 126 ou en il ressort clairement que l’on peut utiliser ce heter en cas d’impossibilité de faire autrement ); Orea’h Michpat Siman 48 de Rav Kook qui écris que l’on peut se montrer indulgent pour tout ce qui est Devarime chebakedoucha de faire par téléphone à partir du moment ou il y’a une présence d’un minyan à l’endroit de la lecture ; Mikraé Kodech de Rav Tsvi Pessa’h Frank ( Diné ‘Hanouka Oupourime page 96); Massé ‘Hochev (Tome 1 page 46) du Rav Halperine ; Chout Pene Mevine siman 103 ot 2; Chout Yerouchat Peleta siman 10 (qui autorise en cas de force majeur); Chout Yam Hagadol (Siman 29) ; Chout Maarkhé Lev (Siman 5); Rav Enguel (Guilyoné Hachass berakhote 25,b); Chout Chaaré déa (Siman 2);Chout Min’hat Elazar (Tome 2 Siman 72);Rav Tsvi Chakhter(Techouvote Hilkhatiyote au sujet du Corona Inyané Pourime ot 8 qui pense qu’en cas de force majeure on peut s’appuyer sur le Igrot Moché , et apporte une preuve du Nekoudot Hakessef Y.D Siman 293);Tsits Eliezer Tome 8 Siman 11 (qui conclue de ne pas protester en vers ceux qui utilisent cette indulgence en cas de force majeur , car la logique des Mekilimes est fondé halahiquement);Voir aussi le Chevet Halevy (Tome 5 Siman 84) qui écris que « Karov hadavar que l’on est acquitté » bien qu’il ne veut pas du tout que l’on utilise ce heter (mais c’est plus hachkafique , mais en cas de force majeure il semble qu’il ne faut pas fermer la porte à ceux qui ne peuvent pas faire autrement).
Aussi il semble que cette opinion était partagé par le ‘Hazon Ich ainsi qu’il est rapporté dans la techouva du Rav Auerbach Et malgré la ferme opposition de Rav Auerbach à cet avis (Voir Min’hat Chelomo Tome 1 Siman 9;Tome 2 Siman 18)suivi par de très nombreux rabbanimes ; en cas de grande force majeur, on pourra s’appuyer sur les rabbanimes cités précédemment ].

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