6.e Gomel (voyage)
Question :
Doit on faire le « Gomel » lorsque l’on voyage d’une ville a l’autre ?
Réponse :
Il est rapporté dans le Choul’han Âroukh 219,7 que la coutume Ashkénaze est de ne pas réciter le «Gomel » après avoir traverser une ville , car les sages n’ont institué cette beraha seulement pour ceux qui traversent le désert (où il y a un réel danger) tandis que que la coutume Séfarade est de réciter le «Gomel » lorsque l’on traverse une ville au même titre que le désert, car tous les chemins peuvent être dangereux (Yerouchalmi Berakhote 4,4) à condition de parcourir la distance d’une« parssa » qui équivaut a une distance parcoure en 72 min.
Le Roch (perek 9,3) explique alors que ce qui a était dit dans le Yerouchalmi concerne uniquement la Tefilat Haderekh (ou l’ensemble des ashkénazimes récitent cette bénédiction dès que l’on sort d’une ville et que l’on parcourt plus de 72 minutes de route [Michna Beroura 219,22; Orhot rabbenou Tome 1 note 208 au nom du ‘Hazon Ich ; ‘Hout Hachani page 147; Chevet Halevy Tome 10 siman 21 ]
Cependant le ‘Hida rapporte une coutume qui est de ne pas réciter la bénédiction du Gomel pour le trajet d’une ville a l’autre bien qu’il soit > a 72 min [Lédavid Émet siman 23 ot 9 (voir cependant le ot 8)]
Et c’est ainsi que l’on procède dans certaines communautés séfarades
[Sefer ‘Hayime (Falaggi) 26,5 ; Sidour Beth Oved (gomel ot 19); Caf Ha’hayime 219,40; Alé Hadass Perek 4,15 qui rapporte qu’ainsi était la coutume à Tunis ; Voir aussi le Or Létsion Tome 2 perek 14,42]
Toutefois, la coutume dans la plupart des communautés séfarades est de se conformer à l’opinion du Choul’han Âroukh (à savoir de réciter le gomel dès que l’on passe d’une ville à l’autre et que l’on a parcouru une distance de plus de 72 minutes) [Choél Vénichal Tome 3 siman 180 qui réfute entièrement les propos du caf ha’hayime; Ateret Avote Tome 1 perek 13,40 qui rapporte que c’est ainsi que procéder les érudits au Maroc; Netivé Ame siman 219; Émek Yehochoua Tome 1 O.H siman 41 ; Maguen Avote page 405;
Voir aussi le Yebia Omer 1 siman 13,13 et 2 siman 14,11 ; Birkat Hachem Tome 4 perek 6,24; Voir également le Alon Bayit neeman de RAV Mazouz (houkat n*69,25) ainsi que le Darké Halakha Siman 61,1 au nom de Rav Mordehaii Eliahou]