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Pessah ( kitniot)

Pessah ( kitniot)

Question :
A) Peut on consommer le riz et autre légumineuses ?
B) Qu’en est il des produits a base de kitniyotes?

Réponse :
1)D’après le strict din le riz et toute sorte de légumineuses sont tout a fait autorisées a Pessa’h . Ainsi est l’habitude de l’ensemble des juifs du moyen orient ainsi que de plusieurs communautés d’Afrique du Nord (Tunisie ,Jerba; Pour le Maroc voir l’annexe )
Concernant le riz, il sera nécessaire de le vérifier a 3 reprises afin de s’assurer qu’il n’y ait pas du blé ou autre céréale mélangé au riz.
Cependant les Ashkénazimes ,et certains Séfarades ont l’habitude de ne pas en consommer . Ces derniers pourront tout de même cuisiner des légumineuses pour les enfants ou si c’est pour les besoins d’une personne malade [Michna beroura 553,7; Caf Ha’hayime 453,13]

2)Une femme mariée devra suivre les coutumes de son mari [‘Hazon Ovadia page 86].

3)Il exsiste toutefois une nuance entre les qui Ashkénazimes qui ne consomment pas de kitniyotes en considérant cela comme une « takana » et certains Séfaradimes qui s’abstiennent de riz et certaines kitniyotes en raison d’une véritable craintes d’un mélange de hamets (crainte qui n’est pas tellement avérée de nos jours ) .C’est pourquoi, un séfarade qui a l’habitude de pas consommer du riz et autre légumineuses et qui désire en consommer comme la hahala l’indique,
sera autorisé à agir ainsi en faisant Hatarate Nédarime auparavant
[Lev ‘Hayime Tome 2 Siman 94 au nom du ‘Hida dans Chiyouré beraha ; Chout Rav Pealime O.H Tome 3 Siman 30 ;
‘Hazon Ovadia Pessa’h page 82 a 85 ;
Or letsion Helek 3 perek 8,15; Chout Chema Chelomo Tome 6 Siman 4]
Toutefois, selon Rav Yossef Messas il sera même pas nécessaire de procéder hatarat nedarime [voir l’annexe * où il est écrit que de nos jours les marocains ( et algériens) peuvent consommer du riz sans soucis …]

Mais les Ashkénazimes ne pourront pas déroger à cette coutume même en faisant Hatarate Nédarime a moins qu’il s’agisse d’un malade ou d’un enfant comme rapporte plus haut [Hatam Soffer siman 122]

B) Mais il est important a savoir que même les Séfaradimes qui désirent continuer cette coutume de se montrer rigoureux concernant certaines kitniyotes;
peuvent tout de même consommer tous les produits commercialisés avec le logo : « כשר לפסח לאוכלי קטניות » ( ce sont des produits qui contiennent un mélange de kitniyotes ; car en effet on appliquera pour ces produits le principe de « batel berov » étant donner que de base le minhag a été de se montrer rigoureux uniquement sur les kitniyotes en tant que tel et non dans un mélange ) .Aussi les Ashkénazimes qui désirent se montrer indulgent à ce sujet ont sur qui s’appuyer [Penini Halakha perek 9,6 ; drachat chabbat hagadol de RAV Lior page 37 et 67]

*Référence et Développement :
Voir le Penini Halakha perek 9.6 (au nom du rama siman 453.1 et Michna Beroura 453,9 ainsi que le beth yossef et rama (Y.D siman 114,6) qui considère que le fait que le produit est déjà fabriqué par les non juif n’est pas considéré comme un « bitoul lehathila » , car ils le font pas pour nous .
Et il me semble qu’il en est ainsi pour un Achkénaze qui désire consommer un produit composé minoritairement de kitniyotes car le produit n’a pas était fabriqué dans le but d’annuler les kitniyotes mais plutôt dans le but qu’il soit consommer par l’ensemble des sefaradimes qui n’adoptent pas une telle mesure de rigueur ; à ne pas confondre avec le cas où l’on demande au non juif ( ou bien on sait qu’il fait ça pour nous ) un mélange de produit qui occasionnerait un bitoul lehathila chose interdite (voir Horaa beroura 108,18)
On pourrait toutefois repousser cela en disant que si les achkenzimes commenceraient à consommer cela on va forcément augmenter la production et donc cela reviendrait alors au cas du goy où il ferait un bitoul lehathila ; mais on rétorquera à cela qu’il y a tout de même une nuance dans notre cas ou notre but n’est pas d’être mevatel les kitniyotes mais plutôt de commercialiser de tel produit ( ou c’est la façon de le produire ) et on associera à cela que même le fait d’être mevatel lehathila pour les achkenazimes n’est pas si évident pour interdire si le mélange est effectué avant pessah [Voir à ce sujet chout « Dovev Mécharime » Helek 2 siman 2 et « Yessodé Yechouroune » helek 6 page 414] ; ce qui est le cas bien évidemment de tous les produits commercialisés avec le logo : « כשר לפסח לאוכלי קטניות »

*Annexe concernant le riz :

Le Rav Yossef Messas rapporte que la raison pour laquelle au Maroc on s’abstenait de manger du riz (et sûrement autre légumineuse) n’est plus d’actualité.
En effet, autrefois la marchandise était transportée par bateau et on retrouvé souvent du blé dans les sac de riz ;
et l’on craignant également que l’écorce du riz soit retiré en utilisant la meule pour la farine. Mais plus récemment en ce qui concerne le riz qui pousse au Maroc et qu’on amène avec son écorce et qu’on le pillone dans un mortier cacher lepessah on le mangeait avec abondance (excepté certains personnes qui faisaient un excès de zèle) [Otsar Hamikhtavime Tome 3 siman 1498 page 71; Voir aussi le Tome 2 siman 778 a l’encontre du Caf Ha’hayime au nom du Zekhor Leavrahame]
Et bien qu’il existe un principe stipulant que tout décret des sages doit continuer à être scrupuleusement observé bien que la raison du décret ne soit plus d’actualité ; cela ne s’applique pas lorsqu’il s’agit simplement d’une coutume qui avait pour objectif de se protéger de la
consommation de « hamets » pendant pessah car de nos jours ce risque
n’est plus d’actualité …
Et ainsi rapporte l’auteur du sefer Divré Chalom veemet ( helek 1 page 95).

Cependant la coutume générale de la plupart des personnes venant de pays où l’on consommait pas de riz (et autre légumineuses)est de continuer à agir de la sorte. C’est d’ailleurs ainsi qu’enseignait le Rav ben Tsion abba Chaoul (rapporté dans Maguen Avote page 249) pour ces communautés ;et le Rav Eliahou Abergel ( Divrot Eliahou Tome 7,6) rapporte aussi qu’il est souhaitable de continuer à pratiquer ce minhag a ce sujet ( a moins qu’il y’ait une raison de santé ou autre raison valable ).[Il convient toutefois de souligner que plusieurs membres de la communauté de Mekness l’ont confirmé qu’ils consommaient du riz à pessa’h ]

Quoi qu’il en soit , un séfarade qui avait pour habitude de s’abstenir de manger du riz qui désire changer sa coutume aura tout à fait sur qui s’appuyer.
Selon certains on procédera alors à une hatarate nedarime [ Lev ‘Hayime Helek 2 Siman 94 au nom du Hida dans chiyouré beraha ; Chout Rav Pealime O.H Helek 3 Siman 30;Hazon Ovadia pessah page 82 a 85 ; Or letsion Helek 3 perek 8,15; Chout Chema Chelomo Helek 6 Siman 4 ]
Selon d’autres, il ne sera pas nécessaire de procéder à la « Hatarat Nédarime »
[Voir Otsar Hamikhtavime de Rav Yossef Messas Tome 2 Siman 778 et Tome 3 Siman 1498 et 1524]

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