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Lecture de la Torah.7

7.Lecture de la Torah

Question :
Doit on reprendre le lecteur s’il a fait une erreur sur un mot dans la signification ne change pas ?
( ex: מצרים au lieu de מצריים …)

Réponse :
-Selon le minhag séfarade : oui
-Selon le minhag achkenaze : nan

Référence et développement pour ceux qui sont intéressés :

Voir le Beth Yossef siman 142 ou il ramène une Mahloket dans les richonimes .voici un petit résumé :

-selon le « baal hamanhig » on ne reprend pas ( et selon cet avis il en ressort que même si cela change le sens du mot)

Selon la majorité des richonimes
on reprend le lecteur dans tous les cas et cela même bediavad après avoir terminé la montée .
-Rambam (perek 12 hilhot tefila halaha 6) ;
-Rabbenou Manoah ( qui rapporte une preuve de la Guamara sanhédrin page 99) ;Maharam de Rottenbourg
-Roch ( meguila perek 3.1)qui rapporte qu’on ne peut pas s’acquitter d’une lecture d’une personne qui n’est pas pointilleuse dans la lecture ainsi que dans les teamimes (l’air musicale ).
Il en ressort donc qu’il suit l’opinion du rambam . De même son fils selon le Tour(d’après le bah)suit aussi l’opinion du rambam .
-Mahri Ben Haviv ( pour résoudre une contradiction dans le Tour) fait une distinction entre lehathila où on reprend et bediavad où on reprend pas ; et propose en tant que 2ème réponse de distinguer entre le cas ou l’erreur change le sens du mot ou pas .

En pratique :
-le Rama tranche selon l’opinion du Mahri ben haviv selon la 2ème réponse c’est a dire qu’on reprend seulement si la signification du mot change .
Cet avis est patagé par bcp d’aharonimes ( levouch ;olat tamid ;maté yehouda; Beour halaha …) et tel est le minhag achkenaze.
Cependant certains pensent que même selon le rama on corrigera la personne même pour une erreur de mot qui ne change pas le sens tant que celui ci n’a pas continuer le verset suivant ( voir halaha beroura siman 142.1 page 219 ainsi que le piské tchouvot siman 142.2 au nom du tchouvot vehanhagot)

-Mais selon le Beth Yossef Il faut reprendre dans tous les cas lorsqu’il s’agit d’une erreur de la lecture d’un mot ( ou même d’une air musicale qui changerait le sens du verset )
en suivant par cela l’avis de la plupart et des principaux richonimes cités plus haut d’autant plus que le Beth Yossef ramène pour preuve a l’appui plusieurs passage du yerouchalymi ou il en ressort clairement qu’il faut reprendre .
Et c’est ainsi qu’il tranche dans Le Ch .arouh (siman 142) en reprenant les termes du Rambam a savoir :
 » on reprend pour n’importe qu’elle erreur de dikdouk » .
Tel l’avis également des principaux aharonimes :
-Gaon de Vilna dans son biour ;
-Péri hadach 142.1
-Hida ( ledavid émet siman 7.1)
-Émet leyaacov ( rabbi Yisrael Yaacov Elgazi milieu 18eme siècle)
-Hayé Adam kellal 31 ot 30
-Ch atsé chitime siman 6.14(de rabbi Chlomo Halma Gaon en Turquie fin 18eme siècle )
-Caf hahayim 142.1 et 2
Celui ci ramène une raison supplémentaire de se montrer rigoureux la dessus car selon le Zohar ( paracha vayakhel page 205.2)il faut se montrer particulièrement vigilant a prononcer chaque mot correctement du sefer Torah .

Et le fait que le ch arouh tranche dans le saif suivant ( au siman 142.2)
comme le troumat hadechene a savoir que s’il n’y a pas de lecteur capable de lire correctement sans erreur de dikdouk ( qui ne changera pas le sens des mots) qu’on annulera pas la lecture cela n’est pas contradictoire comme l’explique la plupart des aharonimes (Eliya rabba ; Maguen guiborimes;mekor Hayim…)qu’il s’agit ici d’une situation de bediavad et de force majeur et c’est la raison pour laquelle le ch arouh s’est montré plus indulgent et c’est la raison pour laquelle également on peut se montrer indulgent de ne pas reprendre pour une erreur dans la lecture du mot qui ne change pas le sens du mot dans le cas ou on a déjà fini la lecture du sefer Torah de ne pas ressortir le sefer Torah (caf hahayim 142.5 )
Et cela a l’encontre de la conclusion du péri meguadime suivi par certains qui expliquent « la contradiction » dans le ch arouh différemment en s’appuyant sur le 2ème hilouk du mahari ben haviv a savoir que cela dépend si ça change le sens du mot ou pas (et donc selon cela ou il n’y aurai pas de Mahloket entre le ch arouh et le rama ) ; cet avis est difficilement acceptable étant donner qu’il en ressort clairement dans le Beth Yossef que l’on reprend même dans le cas ou l’erreur ne change pas le sens du mot .

Et bien que le michna beroura ne fait pas mention de tous les aharonimes cité plus haut ( ce qui est étonnant en soi ) il me semble que même selon lui lavis du ch arouh est de se montre rigoureux en suivant par cela le rambam comme il le rapporte dans le chaar hatsiyoun 142.1 que le Beth Yossef suit l’opinion du yerouchalymi ce qui est conforme au rambam !
Tout cela a l’encontre du Michna beroura de l’édition : »Dirchou  » (siman 142 note 1) qui ont compris le michna beroura différemment a savoir que selon le ch arouh on reprend uniquement s’il y’a un changement de sens.
De plus ils n’ont pas mentionnée l’opinion du caf hahayim et du mekor Hayim qui est l’opinion la plus vraisemblable et la plus accepté dans la façon de comprendre le ch arouh !
(Car en effet il est clair que l’avis du ch arouh est de reprendre dans tous les cas comme cela est rapporté explicitement dans ses ouvrage le Beth Yossef ainsi que le ch arouh en reprenant les termes du rambam )

-Basé en partie sur le chout Otsrot Yossef siman 4

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