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Taanite.10 : ( anenou )

10.Taanite : ( anenou )

Question:
Dans quelle prière doit on mentionner le passage de « anenou » le jour d’un des 4 jeunes instaurés par les sages ?

Réponse :
-Selon le Bahag ( rapporté par Tossefot taanit 11,b) on mentionne anénou uniquement à Minha .
Cela est dû au fait qu’à Chaharit on craint de ne pas pouvoir terminer le jeûne ,
ce qui entraînerait rétroactivement un mensonge dans la tefila de Chaharit (par le texte de anenou).Et ainsi est la coutume des achkenazimes [Rama 665,3].
– Cependant l’ensemble des richonimes réfutent cet avis et pensent qu’il convient de mentionnera « anenou » également a la tefila de Chaharit (ainsi que arvit de la veille).
En effet on n’a pas à craindre que la personne ne finira pas le jeune .
De plus, même si on retrouve dans un cas de force majeur qui nous empêchera de finir le jeûne , malgré tout la mention de « anenou » ne sera pas considéré comme un mensonge,car à ce moment là on avait une véritable intention de jeûner.
Toutefois plusieurs communautés ont l’habitude de s’abstenir de réciter le passage de« anenou » a arvit ,afin de prendre considération l’avis du Raza qui pense que l’on ne peut pas mentionner le jeûne dans la tefila alors que celui ci ne prend effet qu’à partir du lendemain .
Tel est la coutume de l’ensemble des séfarades du moyen orient [Choul’han Gavoa 565,2; Guedolot Elichâ 557,1;Caf hahayime 565,17;Hazon Ovadia(Taanite page 73)]
Cependant, comme mentionné plus haut la grande majorité des richonimes (dont les principaux) ne sont pas distinction avec la tefila de arvit de la veille du jeune
où il convient également de mentionner « Anénou » ainsi qu’il en ressort de la guemara babli (Chabat 24,a) et
yerouchalmi (berahote 4,3 et taanite 2,2).
[Rav Saadia Gaon; Rav Haii Gaon ( et sûrement que tel est l’avis de son élève Rav Nissim Gaon comme cela est rapporté dans le chibolé haleket (Helek 1 Siman 277) à l’encontre du Arou’h (Ere’h קבל);Rabbenou Hananel; Rif;Rambam; Rabénou Tam ;Ri; R’Yechaya; Riaz;Sefer Haterouma;Hachlama;Ramban;
Chibolé Haleket;Roch ;Radbaz …].

En effet, le fait qu’il il soit autorisé de manger au cours de la soirée n’est pas en porte à faux avec le fait de mentionner « anenou » a arvit , car il s’agit simplement d’implorer qu’hachem exauce notre tefila pendant ce jour de jeûne.

De plus ,la nuit aussi est concernée par le jeûne du fait que si une personne va dormir et se lève avant l’aube sans le tnaii, le jeûne prend déjà effet … [Voir Chaar hatsiyoun 565,8 qui rapporte ainsi au nom du Gra au nom du Ran; ainsi que le Mamar Mordehaii 565,6 ].

Et Tel est l’avis retenu en pratique par le Ch arouh (565,3)et ainsi est (ou était) la coutume de l’ensemble des communautés d’Afrique du Nord ainsi que des juifs du Yémen .
-Otsar hamihtavime Helek 2 siman 1038
-Nahagou haame (Tsome vétaanite ot 1)
-Maguene Avote (page 281)
-Na’halat Avote (arba taaniyote ot 2)
-Chout Ye’havé Daat Helek 1 Siman 21
(de Rav Yis’hak Hazan )
-Guéoulé Kéhouna (maare’het âyine ot 9 page 593 du tome 2 du sefer Berit kehouna )
-Zi’hré kehouna (maare’het Âyine ot 6 de Rabbi rahamime Haii Houita hacohen)
-Choul’han lehem hapanime (Helek 7 page 31/43) que tel est la coutume en Lybie .
Voir toutefois le Alé Hadass (perek 15,3 page 649) où il est rapporter qu’ainsi était la coutume autrefois ,mais (que sûrement) par la suite l’habitude s’est répandu de ne plus réciter « anenou » à arvit .
-Ch arouh hamekoutsar (Helek 3 Siman 102,10) et Sidour Êts ‘Hayime (page 199,1) que tel est la coutume des Témanimes

Voir aussi le « YISHAK yeranen » (Helek 1 Siman 45) qui prouve qu’il s’agit du Minhag le plus fondé et le plus correct halahiquement (et qu’il convient d’agir ainsi même pour un jeune particulier )ainsi que le Mamar Mordehaii 565,7 ;le Chout Vayikra Avraham Adadi page 123,4 et le Yaski Avdi (Helek 8 Siman 25,5) où ils concluent qu’il est préférable de changer de Minhag et de suivre le Ch arouh

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