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Arvit.3 : ( chema au plag)

3.Arvit : ( chema au plag)

Il est rapporté dans le Ch arouh (235,1) que le moment adéquat pour réciter le chema est la sortie des étoiles .
Question :
Quelle kavana doit on alors avoir lorsque l’on récite le Chema avant la nuit ?

Réponse : ( Voir Conclusion)
Le Michna beroura (235,9)rapporte que celui qui récite le chema alors qu’il fait encore jour pensera à ne pas s’acquitter de la mitsva (en opposition à ce qu’il écrit au siman 235,19 , et il me semble que pour résoudre cette contradiction il faudrait établir qu’au saif katan 19 il parle de ceux qui sont habitué à faire arvit au plag ,alors qu’à Saif katan 9 il parle de ceux qui font arvit à la nuit , voir aussi le beroura halaha 271,1 qui va dans ce sens ainsi que le Michna beroura 267,19 avec le chaar hatsiyoun 267,11).

En effet l’avis de Rabbenou Tam ( qui pense que l’on peut s’acquitter du chema à partir du plag) est un avis considéré comme étant marginal , et qui n’est pas du tout partagé par la grande majorité des richonimes .
De plus ,le Igrot Moché (O.H Helek 2 Siman 60) va même jusqu’à dire que celui qui pense à s’acquitter à ce moment là de s’acquitter de la mitsva transgresse l’interdit de « Bal Tossif » , mais il conclue qu’il faut approfondir le sujet pour déterminer si l’interdit de « bal Tossif » est de vigueur concernant la lecture de chema , car cette lecture peut être considéré comme de l’étude de torah .
Aussi le Tchouvot véhanhagote (Helek 1 siman 57) rapporte au nom du Hafets Hayime que celui qui lit le chema du matin après le zman ( après la 3ème heure) transgresse l’interdit de « Bal Tossif » , et de rajouter que selon cela il en est serait de même pour celui qui lit le chema au plag en pensant à s’acquitter .

Toutefois le Halaha Beroura (Helek 12 page 104) rapporte que selon le beth Yossef (267) ainsi que le Taz (235,3) il est autorisé de manger ( plus de 54g de Mezonot)même si l’on se trouve dans la demi-heure et au delà qui précède la sortie des étoiles , et bien qu’il soit stipulé dans le guemara berahote (page 4,b) qu’il est interdit de manger avant d’avoir réciter le chema , le beth Yossef et le Taz répondent que ce « קנס » n’est pas à prendre en considération pour celui qui a prié arvit au plag . En effet étant donné qu’il s’agit simplement d’une barrière des sages , on pourra s’appuyer sur l’avis de Rabbenou Tam pour prendre son repas une fois la nuit arrivé.
Toutefois le halaha beroura précise que cela est a condition de penser à s’acquitter de ce chema , car autrement on ne pourra pas s’appuyer sur l’avis de Rabbenou Tam . C’est pourquoi il préconise alors de suivre le conseil que rapporte le péri meguadime ainsi que d’autre aharonimes , à savoir de faire le fameux Tnaii juste avant de lire le chema en stipulant la chose suivante :
-Si la halaha suit Rabbenou Tam alors je m’apprête à m’acquitter du chema
-Si la halaha suit la majeure partie des richonimes alors mon chema est considéré comme étant une simple lecture de torah , et lorsque la sortie des étoiles arrivera je referai le chema en pensant à m’acquitter de la mitsva .

Concernant le fait de réciter la chema à la chekia il me semble qu’il convient de réciter systématiquement le tnaii .
En effet même selon l’avis de la majorité des richonimes que le zman du chema est a la nuit , il n’empêcha pas que la période de ben hachemachote est considéré comme « ספק לילה » , et il se peu donc que même selon eux on risque de s’acquitter de la mitsva du chema , d’où l’intérêt de faire le fameux Tnaii.

Conclusion :

Il y a 3 cas de figure :
A) Si l’on lit le chema au plag , et que l’on compte pas manger 30 min avant la sortie des étoiles et au delà :
On récite le chema sans penser à s’acquitter de la mitsva .

B)Si l’on lit le chema à la chekia ,ou bien que au plag mais que l’on compte manger dans la demi-heure avant la sortie des étoiles et au delà :
On récite le chema avec le Tnaii

C) Si l’on lit le chema à la nuit :
On récite le chema en pensant à s’acquitter de la mitsva de la torah .

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