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Cacherout.9b (vin du juif mehalel Chabat)

9.b Cacherout (vin du juif mehalel Chabat)

Question :
Peut on boire le vin d’une personne qui transgresse chabbat en publique?

Réponse :
En guise d’introduction il est nécessaire de rappeler que la transgression du chabbat représente l’une des fautes qui souillent et bafouent le plus gravement l’âme du juif .
Le respect de ce commandement est le sceau de notre foi en le règne et a la toute puissance de l’éternel dans le monde .
Le ch arouh ( O.H 385,3) rapporte qu’un juif qui transgresse chabbat en publique a le din d’un goy ( voir aussi Beth Yossef Y.D fin siman 119).
Le péri meguadime ( introduction générale 4ème partie ) explique que le fait que le juif effectue des travaux interdits le chabbat atteste qu’il ne croit pas pleinement que le monde a été créé ( et est dirigé ) par le tout puissant .
Il s’assimile donc par cette action au mode de pensée adopté par les non juifs .
[Toutefois, cela ne signifie pas que sa dimension de juif et ses potentialités soient amoindries, car son âme est un patrimoine divin qui ne saurait être affecté . Dès qu’il regrettera ses fautes et se repentira il sera immédiatement pardonné et même désiré par hachem ]

De nos jours (en réalité cela fait plus d’un siècle)étant donné que la plupart des juifs transgressant le chabbat ne sont pas du tout conscient de la gravité et des
conséquences de leur acte , on retrouve différentes avis dans les décisionnaires sur le satut de ces juifs .

A priori on fera en sorte de ne pas rentrer dans la problématique, c’est a dire que si l’on reçoit des personnes qui ne font pas chabbat on fera en sorte de mettre a table du vin dit « Mevouchal » (afin de s’acquitter de l’opinion des décisionnaires qui pensent que le contact du non juif avec un vin pasteurisé n’est pas à porter à conséquence )

A posteriori ,dans le cas où on se trouve avec du vin non mevouchal a table ( par ex la personne qui ne respecte pas chabbat nous a offert ce vin et qu’il ne serait pas respectueux de ne pas disposé de la bouteille…), on pourra alors s’appuyer sur l’avis indulgent qui considère que de nos jours les juifs transgressant chabbat n’interdisent pas le vin au contact .

Cependant si la personne transgresse chabbat volontairement sans aucune gêne et n’attache aucune importance au respect de se jour saint ( elle ne fait pas kidouch …) on ne pourra pas alors autorisé a boire le vin ( non mevouchal ) entrer en contact avec elle .
Il en est de même pour une personne qui a conscience de la gravité de l’interdiction du chabbat et qui malgré tout continue a le profaner .

Ref :
-Habayit Hayehoudi ch 22,11 au nom de Rav Auerbach
-Halihot olame hekek 7 page 158
(voir aussi yebia omer helek 1 Y.D ch 11 paragraphe 21 et 22)

Annexe :
S’il transgresse devant les gens mais pas devant le Rav ou une personne importante cela lui donne il l’appellation de בפרהסיא (=en publique ) ?

-Le Darké tchouva (siman 119,34)au nom du Tahrat mayim rapporte qu’il est considéré a tous les niveau comme un mehallel chabbat en public ( et ainsi rapporte le minhat YISHAK helek 3 siman 26). Et le fait que 10 juif soient au courant qu’il transgresse chabbat est déjà considéré comme transgressant chabbat en publique [Cha’h Y.D 157,4]

-Le hohmat lev ( perek 7,7) déduit du michna beroura (siman 385,6) qu’il n’a pas le satut de mehallel en public ( voir aussi le or letsion qui va aussi dans cette direction )

En cas de nécessité on pourra suivre ce dernier avis .

-Tiré en partie du livre de Rav Loria page 326/327

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