Récite t-on les Ta’hanoune la veille du 14 Iyar?
Il convient en amont de savoir que le fait de s’abstenir de réciter les Ta’hanoun la veille d’un jour ou l’on récite Ta’hanoun n’est pas du tout unanime. En effet, du Rambam (Tefila 5,15), il en ressort que c’est que veille de Chabbat/Yom Tov que l’on s’abstient,et le Choul’han Aroukh 131,6 d’ajouter veille de Roch ‘Hodech ainsi que veille de ‘Hanouka (selon certains) [Kissé Eliahou 131,3 qui repousse le Peri Hadach 131,6 à savoir que le Ch Âroukh mentionna Roch Hodech/Hanouka Bedavka ainsi qu’il en ressort du Chibolé Haleket qui est la source du Ch.Aroukh.
Et ainsi rappprtent Bedaat Maran le Olat Tamid 131,20/Mahara Azoulay (Hagahot Halevouch ot 8)]
Bien qu’en pratique la coutume est de s’abstenir de réciter les Ta’hanoun chaque veille de jour, où on les omet (Voir Rivach 412 que l’omission des Ta’hanounes dépend du Minhag ainsi que Michna Beroura 131,33 et 35/Caf Hahayim 131,101;Voir cependant le Maharil ou il en ressort que la veille de Lag Laomer on récitera Ta’hanoun (ainsi que cela est rapporté dans le Caf Ha’hayim 493,28); il semble difficile d’extrapoler cela concernant le 14 Iyar.
En effet, plusieurs A’haronimes écrivent qu’il convient de réciter Ta’hanoune le jour même de Pessa’h Cheni (14 Iyar)
[Peri Meguadime (Michbetsot Zahav 131,15);Maguen Guiborime; Itime Lebina (Minhag Hodech Iyar du moins pour le matin du 15 Iyar); Rivevot Efrayim 1,339 au nom du Hazon Ich …].
Malgré tout de nouveau la coutume n’est pas ainsi, à savoir que la coutume (dans la plupart des communautés Séfaradimes comme Aschkénazimes) est d’omettre les Ta’hanoun Pessa’h Cheni (du fait qu’au temps du Beth Hamikdach il y avait une certaine joie ce jour là qu’on avait la possibilité de rattraper le Korban Pessa’h). Cependant étant donné que le Korban Pessa’h était sacrifié le 14 dans l’après-midi, il en résulte qu’en réalité la veille de Pessa’h Cheni correspond uniquement à la matinée du 14 Iyar, et donc le fait de s’abstenir de réciter les Ta’hanoun à Minha veille du Iyar serait en réalité l’avant veille! (Et cela d’autant plus qu’il y’a une discussion de base si ce jour du 14 Iyar on Omer les Ta’hanounes)
C’est pourquoi en conclusion il convient de réciter les Ta’hanounes à Minha de la veille du 14 Iyar [Halakha Beroura 131,46 note 41;Voir Or’hot Maran T.1 Perek 10,12 Berour 11 qu’ainsi procédait Rav Ovadia Yossef ].
Malgré tout il semble que la coutume de la plupart des communautés Séfarades est d’omettre les Ta’hanoune même à Min’ha veille du 14 Iyar, et il y’a sur qui s’appuyer [Voir Michna Beroura Ich Matsliah 131,6 note 5; Rav Meir Mazouz (Or Torah Iyar 5749 p.764 au nom du Hemdat Israël et qui rapporte ainsi au nom de Rav Hayim Naé qu’ainsi est l’usage des Séfaradimes); Voir aussi Alé Hadass 13,8 /Ateret Avot T.2 Perek 23,20 (qui rapportent la Techouva de rav Meir Mazouz sans pour autant rapporter une source quelconque qu’ainsi était la coutume en Afrique du Nord)]