Peut-on tremper de la Matsa dans un liquide pendant Pessa’h?
-La Guemara (Pessa’him 39,b) nous enseigne qu’une fois la Matsa cuite au four, elle ne peut plus fermenter, et l’on ne craindra pas qu’il soit resté un peu de farine dans la pâte (car on n’est pas Ma’hazik Issoura)[Michna Beroura 458,4; Voir aussi Maassé Rav ot 187 au nom du Gra que même si une partie de la Matsa n’a pas bien cuite, cela sera comparable à de la farine grillé qui ne fermente pas. Toutefois le ‘Hazon Ich O.H 121,19 écris que la raison principale est celle évoqué par le Michna Beroura]
-De plus, cette crainte ne serait se justifier que si on consomme la Matsa en la laissant tremper plus de 18 min dans un liquide, mais dans le cas où elle est consommé dans ce laps de temps (chose de loin la plus courante) il n’y a alors plus rien à craindre (et cela a fortiori si on la trempe dans du jus de fruits ) [Chaaré Tchouva 460,10 qui ramène comme preuve (entre autre) le Maguen Avraham 466,1;Voir aussi Pisské Tchouvot 458,6 qui rapporte également ainsi à savoir qu’il n’y a aucune crainte si on consomme immédiatement)]
-Aussi cette crainte (qu’il reste éventuellement) de la farine non cuite dans la Matsa est peut-être à prendre en considération que pour les matsote épaisses, et non pour nos Matsotes qui sont extrêmement fines ou il est évident qu’il n’y a plus aucune crainte (surtout avec la puissance de feu de nos fours) [Caf Ha’hayime 459,82 au nom du Kissé Eliahou (Voir aussi Caf Ha’hayime 461 fin ot 31); Chaaré Techouva 460,10 (qui rapporte au nom du ‘Hakham Tsvi qu’il ne faut pas être mahmir,car cela amoindri la joie de Yom Tov,et tant pis pour celui qui est mahmir « Ene mazni’hine oto »);Maharcham 2,249]
–Enfin,plusieurs rapportent que le problème se poserait uniquement si l’on a saupoudré la pâte de farine, et qu’on désire par la suite tremper cette matsa dans un liquide plus de 18min (et même cela n’est pas suffisant pour interdire car il n’y a plus de crainte à avoir une fois la pâte enfournée ainsi que cela a était mentionné plus haut)[Voir Chaaré Techouva 460,10;Caf Ha’hayime 459,80]
C’est pourquoi la coutume Séfarade est ne pas prêter du tout attention à cette mesure de rigueur à l’instar de la grande majorités des décisionnaires [Ye’havé Daat 1,21;’Hazon Ovadia p.220 qui précise qu’il ne sera pas nécessaire de faire Hatarat Nedarim pour celui qui a pris sur lui cette mesure de rigueur sans savoir qu’elle n’a pas de réel fondement;Alé Hadass 12,4 ot 4] Et ainsi était la coutume dans l’ensemble des communautés Ashkénazes [Voir Yaabets 2,65 au nom du ‘Hakham Tsvi;’Hok Yaacov 460,16;Gra (Maassé Rav ot 187);Min’hat Yehodua Pessa’hime 39,b qu’ainsi procédait aussi Rav ‘Hayim de Vologin;
Minhagué Hatam Soffer 10,25; Maharchag 1,56; Penini Halakha 8,2]
Cependant la plupart des communautés
‘Hassidique ont pris pour habitude de se montrer particulièrement strict à ce sujet
en s’appuyant sur le Graz (Tchouvot 6) qui écris qu’il est bon de se montrer strict (‘Houmra adopté de base uniquement par les éleves du Baal Chem Yov) [Voir Pisské Tchouvot 458,6 note 25]