6.Ben Hametsarime : ( vêtement )
Peut-on acheter un nouveau vêtement pendant cette période ?
Il faut distinguer 2 sortes de vêtements :
A)Ceux qui n’ont pas tellement de valeur ou bien qui ne procure pas de joie particulière :
On peut les acheter entre le 17 Tamouz et Roch Hodech Av étant donné que l’on ne récite pas la bénédiction de Chéhé’hiyanou sur de tel vêtements.
B)Ceux qui ont une certaine valeur et qui procure une certaine réjouissance :
-Certains décisionnaires sont d’avis que l’on peut les acheter sans pour autant les mettre . En effet, ils considèrent que la la problématique se pose uniquement
sur la récitation de la bénédiction de Chéhé’hiaynou Lazeman Hazé. étant donné qu’il n’est pas correct de réciter une telle bénédiction au cours de cette période
[‘Hayé Adam 133,8; Caf Ha’hayime 551,88;Or Létsion Tome 3 Perek 25,3 page 237;Penini Hala’ha perek 8,7]
-D’autres sont d’avis qu’il ne convient pas d’acheter de vêtement sur lequel on est censée faire chehehiyanou dès le 17 Tamouz . En effet , selon le strict din il aurait fallu faire cette beraha au moment de l’achat (voir ch arouh 223,4 )puisque l’essentiel de la joie est a ce moment là.
[Kitsour Choul’han Âroukh (Gantsfried) 122,2 ; voir aussi le Igrote Moché Tome 3 O.H siman 80 qui interdit d’acheter un talit gadol pendant cette période. Voir aussi le Moed Kol ‘Haï siman 9,21 ou il écris (au nom de plusieurs décisionnaires) que la problématique ne concerne pas uniquement le fait de réciter Chehehiyanou, et ainsi il en ressort du Eliya Rabba 551,17 (retenu par plusieurs A’haronimes rapporté dans le Caf Ha’hayime 551,205) qui interdit de réciter la bénédiction de Chehehiyanou même Chabbat mais l’autorise pour un nouveau fruit ,et explique cela par le fait qu’il y’a une joie plus importante pour le nouveau vêtement; ce qui indique que la problématique n’est pas lié qu’à la bénédiction de Chehehiyanou.
Voir également le Piské Techouvote 551,25 note 140 qui rapporte ce Eliya Rabba et précise à juste titre que ceux qui se montrent rigoureux de ne pas acheter de nouveaux vêtement pendant la période du Omer (ou il est d’ailleurs aucunement mentionné dans le Choul’han Arouh de ne pas réciter chehehiyanou ) devront se montrer rigoureux a fortiori pendant la période de ben hametsarime)]
En pratique, il semble qu’on pourra à priori suivre l’avis indulgent étant donné que de base le fait même de ne pas réciter Chéhé’hiyanou est simplement une mesure de rigueur (nullement mentionné dans le Talmud). Selon cela,on pourra aussi réciter la bénédiction de Hatov Véhamétive[Moed Kol ‘Haï; Or Létsion 3 ; Chout Yaane Cohen 1, 43]
Quoi qu’il en soit à partir de Roch ‘Hodech Av, selon le Rama (551,7) on s’abstiendra d’acheter toute sorte de nouveaux vêtements ,et ainsi est la coutume des Ashkénazimes.
Mais selon le Choul’han Âroukh (551,6) l’interdiction de porter mettre des vêtements propre ne démarre qu’à partir de la semaine où tombe Ticha Beav; et c’est seulement la confection du vêtement que le Choul’han Âroukh interdit à partir de Roch ‘Hodech Av ainsi qu’il en ressort de ces propos au saif 7 [Caf Ha’hayime 551,98; Michna Beroura Ich Matslia’h note 7
(à l’encontre du Or Létsion Tome 3 Perek 26,2). Évidemment concernant les vêtements sur lequel il y’a lieu de réciter Chehehiyanou on s’abstiendra de les acheter/mettre depuis le 17 Tamouz ainsi que cela est mentionné au Siman 551,17]
Enfin, dans le cas ou le vêtement est soldée et qu’on risque de le payer plus cher après les soldes (ou bien que l’on craint de pas retrouver ce que l’on désire), on pourrra alors se montrer indulgent [‘Hazon Ovadia Taanite page 167]