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A quelle moment convient-il de réciter la bénédiction du Mikvé ?

A quelle moment convient-il de réciter la bénédiction du Mikvé?

Le Talmud (Pessa’hime 7,b) nous enseigne qu’il faut réciter les bénédictions sur les Mitsvotes avant de réaliser l’action de la Mitsva excepté l’immersion du converti (qui peut pas réciter la bénédiction avant de se tremper car il n’est pas encore juif).

C’est pourquoi la plupart des Richonimes écrivent qu’il en sera de même pour une femme qui se trempe au Mikvé (à la fin de la période des 7 jours de propreté) à savoir que la bénédiction sera réciter avant de se tremper au Mikvé [Rabbenou ‘Hananel/ Rif sur pessa’hime 7,b au nom des Gueonimes et dans ses Techouvotes 1,298 et 2,22; Tossefot ‘Houline 136,b « Kerabi »au nom de Rav Haï Gaon; Rabbenou Yis’hak Iven Guiat (Sefer Mea Chearime Yom Hakipourime p.59);
Rambam (Halakhote Berakhote 11,7);
Hagahot Maymoniyot perek 11,2;Rabenou
Manoa’h;Ma’hazor Vitri p.591;Rada p.7,b;
Rokéa’h 349;Hamanhig 121;Pardess p.96;
Raavad (Baalé Hanefech Chaar Hatevila); Rabbenou Tam/Rabbenou Chimchone (Sefer Hayachar siman 406); Ri (selon le Ikar Hadin);Ramban/Rabbi David Bounfid
Ran (sur pessa’hime 7,b);Or Zaroua 1,79
Roch (Kitsour Hilkhote Nida siman 37);
Ritba (Pessa’hime 7,b « Kol »); Raaviya (Berakhote siman 972);Kol Bo (fin Hilkhote Tevila); Rikanati 581; Sefer Habatime (Beth Tefila Chaaré Braha Chaar 14 ot 1);Tséda Laderekh fin Mamar 3)]

Toutefois certains sont d’avis que la bénédiction du Mikvé a était instauré après s’être trempé afin de ne pas faire de distinction avec le converti [Tossefot ‘Houline 136,b « Kerabi » au nom de Bahag Rachi sur pess’hime 7,b; Raavan 328.
Voir cependant Tossefot (pessa’hime 7,b)au nom de Ri qu’il ne faut pas gronder ceux qui font la bénédiction après le Mikvé ,ce qui sous entend que la coutume n’était pas du tout clairement établi et qu’a priori il convent de réciter la bénédiction avant de se tremper conformément aux Gueonimes ]

En pratique le Choul’han Âroukh (Y.D 200) retient l’opinion majoritaire qui consiste à réciter la bénédiction avant de se tremper. Et ainsi est l’avis à retenir pour les Séfaradimes [Taharat Habayit T.3 p.202 a 220].Et ainsi était la coutume des Séfaradimes d’Afrique du Nord ,a la différence qu’ils se trempaient jusqu’au cou avant la bénédiction et c’est seulement après la bénédiction que les femmes se trempaient entièrement afin de minimiser l’interruption, mais tout en respectant l’avis du Choul’han Âroukh qui consiste à réciter la bénédiction avant la réalisation de la Mitsva [Alé Hadass 22,6 au nom de Rav Bouguid Saadoun et de Rav Matslia’h Mazouz (Chout Ich Matslia’h T.1 siman 24) qu’ainsi est la coutume a Tunis et à Djerba; Chemech Oumaguen 2,72 de Rav Ch.Messas/Otsar Hamikhtavime 2,950 de Rav Y.Messas qui témoignent qu’ainsi était la coutume au Maroc, et ainsi rapporte le Ateret Avote T.3 Perek 34,21 a l’encontre du Kountrass Maamar Yaacov (du Rav Y.Soffer)

A posteriori une femme Séfarade qui s’est déjà tremper entièrement ne pourra plus réciter la bénédiction ! [Alé Hadass 22,6 au nom de Rav Chalom Messas qui lui répondit ainsi (ainsi qu’il en ressort du Rambam (Peer Hador siman 8);Rivach 82; Tachbets 44; Chakh Y.D 19,13; Voir aussi le Taharat Habayit T.3 p.206 qui prouve que même si on l’intention de pas s’acquitter au moment de la 1ere Tevila (chose déjà trop compliqué a enseigner pour la grande majorité) malgré tout même en agissant ainsi,on sera déjà quitte. Car en effet, la Mitsva de se tremper n’est pas une Mitsva en tant que telle mais juste un Hekhcher Mitsva ou la Kavana n’est pas nécessaire (et donc le fait de penser a ne pas s’acquitter serait inutile) ainsi qu’il en ressort dans les ‘Hidouchimes du Ramban/Ran (dans Houlin 31,a) et ainsi écris le Radbaz 1,34
(Voir aussi le ‘Hatam Soffer Even Haezer 2,90 ainsi que le Dagoul Mervava )]

Tandis que le Rama (Y.D 200) retient l’opinion du Bahag qui consiste à réciter la bénédiction après s’être tremper. Et ainsi est la coutume des communautés Ashkénazes qui ont finalement opté pour l’avis du Shla Hakadoch (Chaar Haotiyot
ot 100/Kedouchat Hazivoug ot 61) qui consiste à se tremper une seconde fois après la bénédiction,coutume patauge partagé par plusieurs communautés du Moyen Orient [Chiyouré Berakha 200,2;
Hayim Chaal T.2 fin siman 26;’Hikré Lev T.2 Halakhote Tevila siman 31;’Hessed Lalafime 200,1;Erets Ha’hayime siman 5; Ben Ich ‘Haï 2 Chemini ot 19;’Houpat ‘Hatanime 4,22;Voir aussi le Chout Torat Yekoutiel Siman 61 ainsi que le Beour Halakha 323 « Yimleenou Mayime » qui écrivent que même pour les Ashkénzimes il serait préférable de suivre le Choulhan Âroukh car ainsi est l’avis de la grande majorité des Richonimes ,mais la coutume n’est pas ainsi
(Malgré tout le Taharat Habayit T.3 p.219 écris que même pour ceux qui ont cette coutume il y’a une mistva de la changer car elle n’est pas suffisamment fondé (car contraire à la majorité des Richonimes) mais d’autres ne partagent pas cette opinion)]

Resumé:

A quelle moment convient-il de réciter la bénédiction du Mikvé?

Le Choul’han Âroukh (Y.D 200) retient l’opinion majoritaire qui consiste à réciter la bénédiction avant de se tremper. Et ainsi est l’avis à retenir pour les Séfaradimes [Taharat Habayit T.3 p.202 a 220]. Et ainsi était la coutume des Séfaradimes d’Afrique du Nord [Alé Hadass 22,6 au nom de Rav Bouguid Saadoun et de Rav Matslia’h Mazouz qu’ainsi est la coutume a Tunis et à Djerba; Chemech Oumaguen 2,72 de Rav Ch.Messas/Otsar Hamikhtavime 2,950 de Rav Y.Messas qui témoignent qu’ainsi était la coutume au Maroc]

A posteriori une femme Séfarade qui s’est déjà tremper entièrement ne pourra plus réciter la bénédiction ! [Alé Hadass 22,6 au nom de Rav Chalom Messas qui lui répondit ainsi]

Tandis que le Rama (Y.D 200) retient l’opinion du Bahag qui consiste à réciter la bénédiction après s’être tremper. Et ainsi est la coutume des communautés Ashkénazes qui ont opté pour l’avis du Shla qui consiste à se tremper une seconde fois après la bénédiction,coutume partagé par plusieurs communautés du Moyen Orient [‘Hayim Chaal 2,26;
Hikré Lev 2 Tevila 31;Ben Ich ‘Haï Chemini ot 19]

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