8.Roch Hachana ( veille ):

Question :
Faut- il jeûner la veille de Roch Hachana ?

Réponse:
Le Choul’han Ârouh (581,2) rapporte que la coutume est de jeûner la veille de Roch Hachana pour préparer son cœur a la techouva .

Du fait de la faiblesse de notre génération ce minhag n’est plus aussi répandu qu’autrefois . On s’efforcera tout de même de faire le nécessaire pour nous préparer a ce grand jour.

Celui qui jeûne mentionnera le passage de « Ânénou », et devra prendre la décision de jeûner depuis la veille a la fin de la amida de Min’ha (en récitant le passage : » Ribone Haôlamime » qui se situe juste avant « Ôssé Chalom ») [Choul’han Âroukh 562,5; Or Létsion Tome 4 perek 2,1].

A postériori ,s’il se souvient après avoir prié Min’ha de ne pas avoir pris sur soi le jeûne , plusieurs décisionnaires sont d’avis que l’on peut toujours accepter le jeûne tant qu’il ne fait pas nuit
[Béour Halakha (562,6) qui autorise tant qu’il fait jour mais laisse le sujet à approfondir en ce qui concerne Ben Hachemachote . Cependant, le Ben Ich Haii (Tome 2 Parachat Réé ot 37), le Halikhote Ôlame (Tome 8 page) ainsi que le Or Léçione (Tome 4 perek 2,1) l’autorisent jusqu’à la sortie des étoiles].

D’autres pensent qu’on ne peut plus prendre sur soi le jeûne une fois que Min’ha s’est écoulé [Michna Beroura Ich Maçlia’h 562,6 note 3 qui rapporte que c’est ainsi qu’écris explicitement le Ritba (Taanite page 12) et que c’est ainsi qu’il en ressort du Beth Yossef (563) et du Choul’han Âroukh 562,6 et 563,1]

Toutefois, celui qui a pris l’habitude plus de 3 fois de jeûner pourra mentionner «Ânénou » même s’il a oublié d’accepter le jeûne sur soi [ Mekor neeman 513 au nom de Rav Chalom Messas ;Voir aussi le Michna Beroura 562,9]

Quoi qu’il en soit, il sera préférable de ne pas se lever avant l’aube pour manger et ce même avec le fameux « Tnaii ». En effet , le Zohar interdit formellement et en toute circonstance de manger le matin avant la tefila . Toutefois, on pourra prendre un café ou un thé même selon le Zohar [Caf Ha’hayime 581,65 ; ‘Hazon Ovadia page 46 a 50 ; Or Léçione tome 4 perek 2,2]

Aussi celui qui jeûne qu’une demi-journée ne mentionnera pas « Ânénou » ,
et cela même s’il avait pris sur lui la décision de jeûner la veille a Min’ha [Choul’han Âroukh 562,1].

Toutefois, la coutume ashkénaze est de mentionner « Ânénou » dans ce cas la.
Le Taz préconise alors d’omettre les 2 mots suivants: « Tsome Hataanite »
[Rama/Michna beroura 562,7].
Aussi, selon le Caf Ha’hayime (562,8) on pourra réciter « Ânénou » mais il sera préférable de le réciter après « Élokaii Nétsor » en omettant également les 2 mots cités plus haut .