4.Roch Hachana (choffar femme)
Question :
Les femmes sont-elles concernées par la Mitsva du Choffar ?
Réponse :
La Guemara (Roch Hachana 33,b) rapporte une discussion à savoir s’il est autorisé de sonner le Choffar pour une femme.
Selon Rabbi Yehouda cela est interdit,
et selon Rabbi Yossi et Rabbi Chimon cela est autorisé, et ainsi est la Halakha [Choul’han Âroukh 589,6]. Cependant, tout le monde s’accorde a dire que la femme est dispensé de cette Mitsva .
En effet, il est bien connu que les femmes sont dispensées des Mitsvotes qui dépendent du temps (Kidouchine 29,a)
ce qui inclue donc la Mitsva du Choffar,
qui est liée au jour de Roch Hachana [Choul’han Âroukh 589,3].
C’est pourquoi, bien qu’il soit méritoire pour une femme d’écouter le choffar (comme toute Mitsva facultative), il sera interdit selon le Choul’han Âroukh (589,6) de réciter la bénédiction avant de sonner. Et ainsi est là coutume dans l’ensemble des communautés Séfarades
[‘Hazon Ovadia page 130; Or Létsion Tome 4 perek 5,17; Otsar Hamikhtavime Tome 3 Siman 1946; Chout Divrote Eliahou Tome 2 Siman 22; Sidour Avoténou Souccot page 226 ot 23; Maguen Avote page 298; Alé Hadass perek 4,24]
Cependant le Rama (589,6) rapporte que la coutume Ashkénaze est de s’appuyer sur l’opinion qui permet de réciter la bénédiction avant de sonner. Il précise aussi que ce sera à la femme de réciter la bénédiction si le sonneur s’est déjà acquitté de la Mitsva [Voir aussi Âroukh Hachoul’han 589,10 et Michna Beroura 589,11]
Bien que certains décisionnaires interdisent de porter le Choffar pour sonner à une femme étant donné qu’il est interdit de porter Yom Tov ce qui n’est pas nécessaire
(Chaaré Techouva 589,1 au nom du Chaagat Aryé siman 106), la plupart des décisionnaires s’accordent à autoriser en considérant le Choffar comme une nécessité, étant donné qu’il reste méritoire pour une femme d’écouter le Choffar [Yossef Omets Siman 82; Igrot Moché O.H T.3 Siman 94; ‘Hazon Ovadia p.130].
Il convient toutefois de rappeler qu’il est strictement défendu aux femmes de venir écouter le Choffar, si leurs tenues ne sont pas conformes aux exigences de Tsnioute .
Aussi, une femme accoutumée à écouter le choffar, et qui a un empêchement spécifique lié à cette année, ne sera pas tenu à procéder à une quelconque « Hatarat Nedarime ». En effet, cette dernière est nécessaire seulement dans le cas où l’on décide de changer définitivement de coutume [Yebia Omer Tome 2 Siman 30; ‘Hazon Ovadia page 130; Or Létsion Tome 4 perek 5,17]