Bassar Be’halav:
Quels sont les conditions pour pouvoir consommer un plat carné dans une table ou se trouve des produis lactés ?
La Michna (‘Houline 107, b) nous enseigne au nom de Rachbag que 2 personnes peuvent manger à la même table et ce bien que l’un mange de la viande et l’autre du fromage. La Guemara (107, b) nous enseigne que cela s’applique seulement dans le cas où les 2 personnes ne se connaissent pas.
En effet, dans ce cas-là on n’a pas à craindre que l’on en vienne piocher dans l’assiette de son prochain [Rambam (sur la Michna ‘Houline 8,2) ; Chakh 88,3]
Aussi Tossefot « Keene Tefissa » rapporte que même dans le cas où ils se connaissent, on pourra leur autoriser de manger à la même table dans le cas où ils mettent un signe distinctif entre eux, comme par exemple en posant un objet à table (qui n’est habituellement pas présent), ou bien en déposant un aliment/ boisson qui ne sera pas consommer au cours du repas, ou bien en mangeant sur une autre nappe. Et ainsi rapporte le Choul’han Âroukh (Y.D 88,2).
Ce signe distinctif ne sera efficace que si la personne est accompagnée, mais pas s’il se trouve seul. En effet, selon la plupart des décisionnaires les sages ont imposé 2 choses pour pouvoir manger un repas carné sur une table sur lequel repose des produits lactés :
–La présence d’une seconde personne
–La présence d’un signe distinctif
[Horaa Beroura 88,10]. Aussi ce signe distinctif devra être à priori bien visible [Darké Moché 88,1/Taz 88,4 (Voir aussi le Taharat Habayit (Tome 2 Siman 12 dans les notes) où il en ressort que l’indulgence de mettre un petit objet comme une bague n’est valable que dans le cadre de Nida). Voir toutefois le Or Halakha 88,15 Chaar Hatsiyoun 43 qui au nom du Rachba qui semble être Mekel même pour Bassar Be’halav , et qu’on pourrait s’appuyer dessus en cas de force majeur)]
Il est a noté qu’il ne sera pas nécessaire de mettre un signe distinctif, dans le cas où les 2 personnes sont suffisamment distantes l’un de l’autre (de manière à ce qu’il n’y ait pas de possibilité d’atteindre l’assiette de son ami en penchant sa main) [Or Haalkha 88,10/Chaar Hatsiyoun 29 ; Horaa Beroura 88,11/Chaar Hatsiyoun 41]