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Gomel.6 ( voyage )

6.Gomel ( voyage )

Question :
Doit on faire le « Gomel  » lorsque l’on voyage d’une ville a l’autre (ex : Paris deauville ) ?

On avait vu ds la halaha 1 sur le Gomel que celui qui traverse le désert récite le Gomel .
Qu’en est il lorsqu’il s’agit le fait de traverser une ville avec une distance d’un parssa =72 min ?

[Il existe une grande discussion dans les aharonimes si lorsque voyage en voiture ou en train on prend comme référence la distance parcouru donc un parssa = 4km ce qui est parcouru en qq minutes ou bien le temps que cela aurait pris si l’on serait parti a pied =72 min.
Tout au long de cette halaha je me suis basé sur le psak de Rav Ovadia Yossef qu’on se réfère au temps c’est a dire 72 min de temps de trajet ]

Réponse ( Voir CONCLUSION) :

Il est rapporté dans le ch arouh (219,7 au nom des élèves de rabbenou Yona et du Roch) que le minhag achkenaze est de ne pas réciter le « Gomel » après avoir traverser une ville.
En effet , les sages ont institué cette beraha pour ceux qui traversent le désert où il exige un réel danger et non pour celui qui passe d’une ville à l’autre .

Cependant , le ch arouh rapporte juste après que le minhag séfarade est de réciter le « Gomel » lorsque l’on traverse une ville au même titre que le désert car tous les chemins ont une « hezkate sakana » (=présomption de danger)
comme cela est rapporté explicitement dans la guemara Yerouchalmi (berahote perek 4.4) .
Cet avis basé est basé sur l’opinion de plusieurs richonimes:Ramban,Rachba;
Raa;Orhot Hayim ;Aboudraham ;Rambam (selon rabbenou Manoah ,Tour et Beth Yossef ,a l’encontre du bah) .

Tout cela a condition de parcourir la distance d’un « parssa » qui équivaut a 72 min ; et de préciser que si l’endroit est dangereux (comme le fait de traverser certains territoires en Israël) on récitera le « Gomel  » même pour une distance de moins d’un « parssa »( ch arouh 219,7).

Et donc selon cela il en est de même a priori pour ceux qui font le trajet par ex de Paris-Deauville.
Cependant le kenesset haguedola ( Rav Hayim Benbenisti très grand sage de Turquie au début du 17eme siècle ) rapporte que beaucoup en Turquie ne récitent pas le Gomel après avoir traverser une ville, et s’étonne alors sur ce minhag qui contredit ce qui a été dit précédemment . C’est pourquoi il écrit que celui qui craint hachem ne manquera pas cette beraha ainsi qu’est le minhag en Israel . (Tel est l’avis également du « Mamar Mordehai » (219,1) ; du sefer Bireh et Avraham page 90.2 et plusieurs autres aharonimes…)

Toutefois le Kenesset haguedola finit par justifier ce minhag ( de Turquie et ailleurs …)en expliquant que certaines contrées n’ont pas pris sur eux le minhag de faire la beraha pour une courte distance ( bien qu’elle soit supérieur a 72 min) a l’instar des achkenazimes .
Aussi, le Hida dans son sefer:  «ledavid émet »(siman 23,9) rapporte que l’on a pris l’habitude de ne pas réciter la beraha du Gomel pour le trajet d’une ville a l’autre (bien qu’il soit > a 72 min).
Ce minhag est rapporté également par le Rav Hayim falaggi (rouah Hayime siman 26.5 ) ; sidour Beth oved ( ot 19) et d’autres aharonimes…

En pratique certaines communautés séfarades ont adopté cette façon de faire a savoir de ne pas réciter le Gomel pour la traversée d’une ville a l’autre.
[Alé hadsse perek 4.15 page 272 qui rapporte que tel est la coutume a Tunis , ainsi que le sefer Netivot hamaarav (berahot hanehenine au nom de Rav Avraham Hafouta ) ]

Malgré tout cette coutume, l’ensemble des décisionnaires s’accordent à dire qu’il reste préférable de réciter le Gomel même de nos jours (d’autant plus que le danger n’est pas écartée avec les accidents de voitures qui restent malheureusement assez fréquent) .

Voici une liste non exhaustive des décisionnaires contemporains qui pensent qu’il faut réciter le « Gomel » sur de tel trajet :

-Rav Ovadia Yossef dans Yebia omer helek 1 O.H siman 13.13 et helek 2 O.H siman 14.11 ainsi que helek 6 siman 48.9 où il rapporte qu’ainsi c’est est le minhag chez la plupart des sefardimes en Israel ainsi que ds Hazon Ovadia (sur berahotes page 364 a 366) ou il rapporte que tel est l’avis des grands décisionnaires d’Irak :
-Rabbi salman hougui aboudi;
-Rabbi Nissim Kadouri;
-Rav Yaacov mouçafi .

-Chout choel venichal (helek 3 siman 180)de rabbi Halfon Moché hacohen un des plus grands dayanimes de gerba ou il rapporte que le minhag séfarade dans son ensemble est de réciter la beraha du Gomel dès que l’on passe d’une ville a l’autre avec 72 min de route, a l’encontre de l’opinion du caf hahayim 219,40 ou il rapporte que le minhag est de pas réciter le Gomel en se référant au kenesset haguedola ;alors que justement c’est l’inverse qu’il en ressort comme rapporté plus haut qu’il a simplement trouvé une justification au minhag de sa ville mais qu’il n’acquiesçait pas d’agir ainsi et encore moins qu’il s’agissait du minhag répandu chez les séfaradimes

-Birkat hachem de Rav Moché Lévy ( helek 4 perek 6.24 ou il rapporte ds la note 68 que le minhag sefarde a l’origine était universelle et c’est st par la suite que bcp ont pris l’habitude de s’abstenir comme rapporté au nom du kenesset haguedola et que de nos jours ou le nombre d’accident est assez élever il convient de revenir au strict din ainsi qu’àu minhag a l’origine .

-Netivé Am (siman 219)de Rav Amram Abourvi’a grand Rav séfarade d’israël d’origine de Tetouan qui tranche ainsi et que tel est la coutume .

-Emek yehochoua (helek 1 O.H siman 41) de Rabbi Yeochoua Mamane grand Dayan d’origine de Sefrou ou il tranche ainsi et qu’ainsi est la coutume au Maroc !

-Halaha beroura de Rav David yossef siman 219.7 page 205 ( ou il rapporte aussi que les risques d’accident de voiture sont une raison suffisante pour réciter le Gomel des 72 min de route d’une ville a l’autre a l’encontre du or letsion helek 2 perek 14.42 qui pense que l’on institué cette beraha st par rapport au risque de rencontrer sur la route des animaux sauvages et des brigands )

-Rav Meir Mazouz ( Alon bayit neeman parachat houkat n*69,25) ou selon lui de nos jours étant donné le risque d’accident très fréquent sur la route ,même les achkenzimes peuvent réciter la beraha du Gomel si l’on passe d’une ville a l’autre !

-Ateret Avote (perek 13,40) au nom de sommités rabbinique du Maroc
[Il rapporte que ceux qui connaissaient la halaha réciter le Gomel en suivant l’avis de maran ; il rapporte aussi a la page 303 au nom du Maguen Avote (page 405 au nom de Rav Avraham Amar) rapporté aussi par le Netivot hamaarav ( dans kountrass hearote) que de nos jours ,
il y’a lieu de réciter la beraha du Gomel d’une ville a l’autre (car les accident de voiture assez fréquent sont a prendre en considération au même titre que les brigands sur les toutes autrefois )
De plus le Maguen Avote rapporte que c’est ainsi qu’agissait rabbi Refaël Barouh Toledano de réciter le Gomel lorsqu’il voyageait d’une ville a l’autre !
Et ainsi écrit le Gaon rabbi Yossef Benaiime ( chout kol hadach siman 146) et le Emek Yehouchoua (rapporté plus haut qui témoignait que telle est la coutume au Maroc !)
Ainsi que le Rav Meir Attia ( auteur du sidour avotenou ) que les érudits au Maroc récitaient cette bénédiction et que c’est seulement les gens simple (non érudit ) qui ne la récitaient pas .

Voir toutefois le chout « Nezer Cohen »
(siman 9) de Rav Zamir Cohen qui conclue que pour les séfaradimes, le Gomel se récite lorsque l’on passe d’une ville a l’autre en roulant plus de 72 min
UNIQUEMENT si pendant le temps de parcours d’une Parssa (4km) il n’y a pas de ville ( ou de villages) aux alentours ( a savoir qu’il y’a au moins 4/5 min sur la route où il n’y a pas de ville/villages a 4km aux alentour de cette route )

-Helkat Yaavov ( qui rapporte que selon le Minhag Achkénaze on ne récite pas le Gomel pour le trajet d’une ville a l’autre du fait qu’il n’y a pas de danger on ne récitera pas le Gomel même pour l’avion alors que selon le minhag séfarade qu’il faut réciter le Gomel des que l’on traverse une ville a fortiori que l’on fera le Gomel pour l’avion ; donc selon lui les sefardimes doivent réciter le Gomel des que l’on traverse une ville même de nos jours)

-Michna beroura (219,22)qui explique que selon le ch arouh la règle du Gomel c’est la même règle que pour « Tefilat hadereh » c’est a dire qu’étant donné que le Minhag général (même pour les achkenzimes !) est de réciter tefila hadereh dès que l’on traverse une ville en dépassant les 72 min de même pour le Gomel .
Aussi selon d’autres grands décisionnaire achkenazes voir :
-Hazon ich ( Orhot rabbenou helek 1 note 208;
– Rav Nissim Karelits (Hout Hachani page 147);
-Rav Hayim Kanievski ( dolé oumachké page 72)
-Rav Wozner ( chevet halevy helek 10 siman 21) ]

Selon tous ces décisionnaires il faut réciter la tefila hadereh si le trajet dépasse 1h12 même s’il y’a des habitations au cours de la route et donc logiquement il en est de même selon eux pour les sefardimes qui suivent le ch arouh et qui assimile le Gomel a la tefilat hadereh comme expliquer par le michna beroura .

-Rav Moché Feinsten dans « igrot Moché « ( helek 2 O.H siman 59 )qui explique le minhag séfarade de faire le Gomel lorsqu’il traverse une ville a l’autre par le fait que cela rentre dans la bonté hachem qui empêche de nos jours les animaux sauvages d’attaquer ds nos chemins .

-Voir aussi le Chout choel Venichal (cité plus haut ) que le fait de nos jours on peut voyager d’une une ville à l’autre assez rapidement et sans véritable danger (Grace aux moyens de transports actuelle) n’est pas une raison de ne pas réciter le gomel; car sans ces moyens de transport (et autre infrastructure) on n’aurait pas était épargné d’un danger éventuel sur la route .
Donc on se doit de remercier hachem de ce « hessed » ( tout comme une personne prend l’avion on remercie hachem pas du fait qu’il y’a un danger de le prendre , mais que sans cet avion il serait pas évident d’arriver à bon port sans rencontrer de danger sur la route )

-Oreah Michpat ( siman 45) de Rav Kook qui explique le minhag séfarade par le fait que cette beraha a été institué comme une « takanate hazal beminyan  » et bien que la raison pour laquelle la beraha du Gomel a été institué on continue malgré tt a réciter cette beraha (a l’instar de la beraha « meene Cheva  » que l’on récite le vendredi soir )

-Voir aussi Chout ich Matsliah (helek 2 kerah 3 O.H siman 11.5 page 46 ou il rapporte que selon le strict din il faudrait réciter le Gomel des que l’on traverse une ville avec un trajet de plus de 72 min mais le minhag est malgré tt de ne pas réciter la beraha sur une courte distance et selon lui dès que l’on parcourt plus de 10 parssa c’est a dire plus de 40 km on doit réciter le Gomel ; de même pour celui qui prend le train et a fortiori l’avion et que le voyage dure plus de 72 min récitera le Gomel car la moindre défaillance technique ds le train ou l’avion peut être fatale et selon lui cela concerne même les achkenazimes ).

Cependant selon d’autres décisionnaires il faut distinguer les chemins de nos jours où il y’a toujours des habitation sur la route avec les chemins de l’époque qui étaient sans habitation et selon eux ce seraient st sur ces chemins qui ont une « Heskat sakana « que la beraha a été institué et que selon eux les accident de voiture ne sont pas une raison pour laquelle la beraha a été instituée .
Voici une partie des décisionnaires qui sont de cet avis :
-chout yaskil avdi qui préconise de faire sans la beraha sans le nom d’hachem
-Or letsion helek 2 perek 14.42 comme rapporté plus haut ;
-Rav Yishak Raçbi ds chout olat Yishak helek 2 siman 5;
-Rav Mordehai Eliyahou
Voir aussi le sefer Penini halaha (perek 16,6) de Rav eliezer melamed qui ramène les différents avis et préconise le principe de Safek berahote lehakel pour les séfardimes.
Voir aussi Rav Chlomo Zalman Auerbah ( Hali’hote Chelomo Tefila perek 21,3 et Iché Yisrael perek 50 note 24) qui pense qu’on ne récite pas tefilat hadereh sur un trajet ou il y’a des habitations donc logiquement selon lui les sefardimes ne pourront pas réciter le Gomel sur de tel trajet .

CONCLUSION :

-Pour le minhag achkenaze c’est simple on ne récite pas la beraha .

-Pour le minhag séfarade c’est plus complexe:

A)Ceux qui ont l’habitude de la réciter (minhag de bcp en Israel ; gerba et d’autres séfaradimes ) doivent continuent leur minhag a la réciter .

B)Ceux qui avaient adopté l’habitude de ne pas réciter le Gomel pour de tel trajet (minhag de Turquie ; d’Afrique du Nord en général…) il existe 2 opinions :

1ère opinion :
A) Il est possible/recommandé de réciter le Gomel pour les trajets de nos jours de plus de 72 min d’une ville a l’autre selon la la majorité des décisionnaires (comme rapporté dans le développement ) .

2eme opinion :
B)Selon d’autres décisionnaires, on ne récitera pas pour de tel trajet même de nos jours . Selon cet opinion il serait alors recommandé de s’acquitter d’une autre personne qui lui suit la 1ère opinion (ou bien de s’acquitter d’une personne qui a pris l’avion et sur lequel le minhag en général est réciter le Gomel .

[Toutefois certains guedolimes ( voir penini halaha perek 16.7 au nom du Helkat Yaacov cité plus haut ; au nom du Rav Goren ;du Gaon de Tchebine; l’admour de Belz ;( voir aussi le piské tchouvot siman 219.4 note 18 ainsi que Hazon Ovadia page …) ne sont pas d’accord avec tous les arguments cités dans le développement et pensent que même lorsque l’on prend l’avion on ne récitent pas le Gomel étant donné que le risque d’accident est très minime et même inférieur a celui qui voyage en voiture et donc logiquement selon cela ceux qui suivent le 2ème avis ( a savoir de ne pas réciter le Gomel lorsqu’il traverse une ville a l’autre ) ne devraient pas réciter le Gomel non plus lorsqu’il prenne l’avion]

ANNEXE concernant tefila hadereh :

-Moins de 72 min de trajet on récite la tefila hadereh sans le nom d’hachem
– Plus de 72 min de route en traversant une ville a l’autre :
Le minhag général ( séfarade comme achekenaze ) est de réciter la tefila hadereh avec beraha et tel est l’avis de Rav Ovadia Yossef ( Hazon Ovadia sur berahotes page 366) ainsi que de la plupart des décisionnaires ( voir Piske tchouvout siman 110.8 note 69 et 70)

Cependant certains ont la coutume de la réciter sans le nom d’hachem même pour un trajet de plus de 72 min (voir Alé hadass perek 4.14 que tel est la coutume a Tunis et Gerba au nom rabbi Meir Mazouz a moins que l’on ne rencontre pas du tt d’habitations pendant au moins ces 72 min comme c’est le cas lorsque l’on prend l’avion où l’on récitera la tefilat hadereh dans c’est cas la avec beraha )
Tel est l’avis également de Rav Chlomo Zalman Auerbach ( halihot chelomo helek 1 page 253 note 14 ) ainsi que l’avis du Chout Yaskil Avdi (helek 7 page 306 où il rapporte que le minhag est de la réciter sans beraha )
[Voir aussi le Michna beroura ich Matsliah siman 110.7 ds les notes a la fin du livre où il en ressort qu’il est difficile a priori de comprendre cette coutume étant donné que pour la tefilat hadereh c’est plus admis qu’on peut la réciter avec beraha que le Gomel et d’expliquer en fait que cet coutume est basé en partie sur l’avis du rambam ainsi que le pri hadach qui pensent qu’on a pas institué de beraha sur la tefila hadereh.
Cela reste malgré tt étonnant puisque ces avis ne sont pas retenu ds la halaha . Voir le Beth Yossef et aharonimes dessus
( L’auteur du Alé hadass page 271 s’étonne également de ce minhag;
car en effet l’avis du Rambam est de ne jamais réciter la tefila hadereh avec beraha et pourtant ce minhag n’est pas tout a fait conforme a l’opinion du rambam étant donné que l’on fait la distinction entre les trajets si l’on trouve des lieux d’habitations sur la route ou pas ; et répond alors que ce serait peut être une association de l’avis du rambam et de la logique concernant le Gomel apporté plus haut par le Yaskil Avdi; Or letsion ; Rav Chlomo Zalman Auerba’h…

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