Home / Halakhot / Deuil / Le « ‘hiyouv » et les règles du Chali’ah Tsibour

Le « ‘hiyouv » et les règles du Chali’ah Tsibour

Le « ‘hiyouv » et les règles du Chali’ah Tsibour

Question:
Doit-on officier en tant que chalia’h tsibour si l’on est en deuil d’un proche ?

Réponse :
Certains ont l’habitude de faire chalia’h tsibour lorsqu’ils sont en deuil d’un proche dans le but de faire élever l’âme du défunt .
Cette coutume prend sa source dans le Rama (Y.D 376,4) et il s’agit à l’origine d’une coutume répandue principalement dans les contrées Ashkénazes
[Voir aussi le Berit Kehouna (Page 316 a 321)].
Cependant la coutume de l’ensemble des communautés séfarades est de se suffire de réciter uniquement le kaddich
[Alé Hadass perek 23,20 page 851; Halaha beroura 53,35 ]
En effet ,le Arizal (expert en la matière du « Tikoun hanechama » )rapporte que l’essentiel de l’élévation de l’âme du défunt se fait par le kaddich ,et il ne mentionne nulle part le fait d’officier en tant que chalia’h tsibour.
De plus ,le sefer Ateret Avote au perek 3,40 rapporte que l’habitude en Afrique du Nord ( dans son ensemble) était d’être extrêmement méticuleux en désignant un chalia’h tsibour attitré a l’année qui remplissait ou se rapprochait au maximum des critères définis dans le Choul’han ‘Aroukh au siman 53,4 .

Toutefois il est à préciser que même pour les achkenzimes où cette coutume est fort présente ,le terme communément répandu « Hiyouv » n’est pas du tout approprié ,car il n’y a là aucune obligation .
En effet il s’agit simplement d’une recommandation, qui d’ailleurs est conditionné par une certaine aptitude de l’officiant comme le fait de prier avec ferveur (la compréhension des mots est un minimum) ainsi que d’avoir une lecture fluide en prononçant les mots correctement [Voir Piské Techouvote 53,9]

Enfin il est rapporté que ceux qui ne prononce pas correctement les mots, ou bien que la crainte du « Tsibour » les perturbe dans leur « Kavana » ,
et s’obstine malgré tout à vouloir officier entraînent has vechalom d’abîmer la nechama du défunt .
[Piské techouvote 53,21 note 181 au nom du Pélé Yoets (Hessed lalafime 53,7); Halaha beroura 53,36 ]
Et ainsi écrit le Rav ISRAEL Isser de Ponovits (Helek 1 Chaar hatefila siman 18) que cela amène des souffrances supplémentaires au défunt .

Pour résumer, si l’on peut parler effectivement de ‘hiyouv ce serait plutôt que le chalia’h tsibour se doit de respecter un minimum de critères définit et rapporté dans le Ch arouh au siman 53,4.

Top